Onze Novembre ! Temps du souvenir, temps de l’hommage aux morts de la Grande Guerre, temps de l’Armistice, fin des combats et passage honorable vers le traité de Paix. Ainsi, je commençais mon allocution devant vous il y a trois ans.
Les commémorations de la Grande Guerre nous replongent par des récits et des images, dans les souffrances que nos valeureux soldats ont supportées, mais le temps n’est plus à se désespérer du genre humain, naturellement belliqueux, nous sommes pleins d’espoirs et au contraire nous devons devant nos morts et la présence d’une assistance toujours plus nombreuse comprenant et cela est symbolique et important la participation de jeunes lycéens, du lycée Franco-allemand Pape Clément de Pessac toujours croire à la Paix, à l’amitié, de nos deux grandes patries qui ont tant de raisons de vivre dans la paix et l’amitié.
Le traité de l’Elysée signé par le Chancelier Konrad Adenauer et le Président de la République Charles de Gaulle le 23 janvier 1963 a été l’événement choc, si courageux et si visionnaire.
Il va y avoir 27 ans que nous nous réunissons ici, certains étaient déjà là. Ils se souviennent des décisions novatrices partagées avec enthousiasme par nos deux pays, tournés vers la jeunesse, de la création d’un livre d’Histoire commun à nos pays, de la création d’Erasmus, des incitations à pratiquer le bilinguisme franco-allemand mais aussi de compréhensibles efforts que des moins jeunes ont du faire dans leur cœur discrètement, l’espoir n’était-il pas trop grand ? Ils mesurent maintenant le chemin parcouru, il le fallait bien devant les dépouilles de nos morts, nous leur devions bien cela ! Peu à peu le fragile espoir devient une conviction, une certitude, nos deux grandes nations ne pourront plus s’affronter, nos civilisations en seraient balayées. Puisse la solidité de notre couple décourager, les terrorismes, les barbaries toujours menaçantes.
Il y a toujours des nuages sombres sur toute la planète, ils sont imprévisibles, chargés d’orages peut être à base d’affrontements économiques mondialisés, c’est une dimension nouvelle avec laquelle il faut compter, raison de plus de serrer les rangs et d’être des ferments contagieux de paix, l’Allemagne plus la France ce n’est pas rien tout de même !
On vient se fortifier l’espérance ici régulièrement, c’est nécessaire, ne serait-ce que pour partager avec les étudiants qui se renouvellent chaque année, il faut les accompagner le mieux possible, il faut réfléchir à un discret suivi.
Leur venue ici est méritante, il faut les remercier de leur présence. Sans eux, nous aurions un peu le sentiment d’avoir partagés des vœux pieux, entre nous !
Des militaires ou anciens militaires dans un cimetière, cela peut être un peu angoissant, être militaire pourtant c’est la certitude que plus que quiconque, ils savent le prix de la paix et cherchent à la protéger, nous avons tous ou presque des enfants, nous voulons tout faire, et avec eux bien sûr, pour leur éviter les grands malheurs de la guerre.
Devant ces morts réunis par leur sacrifice extrême, nous nous inclinons avec un très grand respect et nous pouvons dire avec foi : vive l’amitié franco-allemande !
Wir verneigen uns vor all jenen, die ihr Leben für den Frieden geopfert haben, und können mit Überzeugung sagen: Es lebe die deutsch-französische Freundschaft!