2018 CENTENAIRE UNC A SOULAC

 

1918 - 2018, centenaire de la création de l’Union Nationale des Combattants.

L’UNC de la Gironde, sous l’impulsion de son Président Joël Le Cloitre, a souhaité participer à cette commémoration en organisant un rassemblement départemental.

C’est la date du 10 juin 2018 qui a été retenue pour organiser cette manifestation qui s’est déroulée sous un soleil radieux dans la magnifique ville balnéaire de Soulac-sur-Mer.

Après l’office religieux célébrée par le Père Daniel Da Rocha, abbé du secteur paroissial de Lesparre / St Vivien / Soulac, les soixante porte-drapeaux ont quitté la basilique Notre-Dame de la Fin des Terres pour se rendre en défilé au monument aux Morts. Là, s’est déroulée une cérémonie à la mémoire des morts pour la France en présence des autorités civiles et militaires.

Dans son discours, le Président départemental Joël Le Cloitre, rappela que l’UNC fut fondée par deux Hommes que tout opposait, Georges Clémenceau et le RP Brottier et que la devise, toujours d’actualité «Unis comme au front», a été donnée par le premier président national de l’UNC, le Général Léon Durand.  

A l’issue de cette cérémonie, la municipalité invitait tous les participants à un vin d’honneur au cours duquel, monsieur Xavier Pintat, Maire de la ville de Soulac-sur-Mer, s’est vu remettre la médaille UNC du Centenaire et le livre «UNC - 100 ans d’histoire».

La partie conviviale s’est terminée au Palais des Congrès où se sont retrouvés trois cents convives pour partager un excellent repas.

Rendez-vous a été pris pour le prochain centenaire !

 

Les portes drapeaux au choeur de la basilique

Les porte-drapeaux dans l'allée centrale

Défilé des porte-drapeaux

Dépôt de gerbe par le Président de l' UNC de la Gironde (au centre)

et les présidents des UNC de Soulac sur Mer  (à droite)

et du Verdon sur Mer (à gauche)

Hommage aux morts pour la France 

 Le Président de l' UNC Gironde, Joel Le Cloitre remet à

monsieur Xavier Pintant, maire de Soulac sur Mer,

la médaille et le livre du centenaire de l' UNC 

La journée s'est terminée autour d'un banquet fraternel et une ambiance conviviale au Palais des Congrès

DISCOURS DU PRESIDENT Joël LE CLOITRE

Mesdames, messieurs les élus,

mon colonel,

mesdames et messieurs, chers amis

Nous avons organisé aujourd’hui ce vaste rassemblement grâce à vous tous, qui venez de toute la Gironde, pour concrétiser au sein de cette commune de Soulac-sur-Mer cet esprit de fraternité et de solidarité qui nous anime. Une union qui a prévalu dans les périodes les plus dramatiques, comme les plus calmes, que notre pays a traversés ces cent dernières années.

Un siècle après la création de notre association nous sommes toujours présents et particulièrement nombreux à ce rendez-vous exceptionnel. C’est le Révérend père Brottier et Georges Clemenceau qui ont été à l’origine de notre mouvement et à qui nous avons rendu un premier hommage en la basilique Notre Dame-de-la-fin-des-terres et maintenant devant ce monument aux morts.

Je me dois de faire une évocation de nos deux fondateurs, deux hommes aussi peu semblables que l’eau et le feu. Le père Daniel Brottier qui n’était pas un ecclésiastique ordinaire mais un homme d’action, de foi et de générosité. Ne s’est-il pas occupé de ces jeunes abandonnés qu’il arrivait à intégrer dans la société, non sans leur avoir inculqué, ces notions de travail, de respect de l’autre, en prenant ce qu’il y a de meilleur dans la foi chrétienne. Sans revenir sur l’immense tâche et le courage déployés par le père Brottier nous sommes conscients qu’il a soulagé bien des misères et des souffrances dans ce terrible conflit que fut la grande guerre de 14-18. Ensuite, grâce à une rencontre improbable avec Georges Clemenceau le courant a passé. De là est venue l’idée de perpétuer, par une association, la camaraderie née dans les tranchées, au-delà de la guerre. Georges Clemenceau a trouvé l’idée intéressante et l’a financée. Le père Brottier a invité des combattants à poursuivre au-delà de la guerre cette solidarité bien indispensable une fois la paix recouvrée.

Georges Clemenceau, quant à lui, fut un grand homme de notre histoire collective. Un homme d’état comme on les aime et dont on évoque le nom avec respect et surtout reconnaissance.

en sûr comme tous petits français nous l’avons rencontré dans les manuels d’histoire, grand homme politique, plusieurs fois ministre. Je ne m’étendrai pas sur son rôle prépondérant comme député, sénateur, ministre de la Troisième république. Un homme politique pugnace, populaire avec la fameuse brigade du Tigre, qui a tenu un rôle éminent en 1917 alors que tout vacillait.

Bien sûr, il est surnommé le Père la Victoire. Mais plus qu’un guerrier, qu’un ministre, il s’est soucié des mutilés, des veuves et des orphelins de guerre et a déclaré en 1917 «Ils ont des droits sur nous». Une phrase toujours d’actualité, au moment où nos chers politiciens sont en train d’affaiblir ce droit à réparation acquis depuis cent ans. Georges Clemenceau et le père Brottier ont repris ensuit leur activité, politique pour l’un, missionnaire pour l’autre et ont confié au général Léon Durand la charge de cette nouvelle association appelée l’Union Nationale des Combattants qui depuis cent ans a traversé tous les conflits. Nos plus jeunes adhérents parcourent les déserts africains, mais patrouillent également dans nos rues pour nous protéger d’un terrorisme insidieux.

Les combattants de toutes les générations qui se sont succédé ont pris, sans hésiter, les armes pour la défense de la Nation et cela se poursuit encore de nos jours. Nous y associons ces mères courage que sont les veuves de guerre et les veuves d’anciens combattants dont certaines ont pris le relais de leur mari au sein de l’association.

Le plus bel hommage que l’on peut rendre à nos deux fondateurs et à notre premier président national est de leur montrer que cent ans après nous sommes toujours là.

Enfin, nous aurons une pensée pour nos amis défunts, nos soldats tombés dans les opérations intérieures ou extérieures, enfin à tous nos amis que le grand âge n’a pas permis d’effectuer ce déplacement aujourd’hui.

Un seul vœu, c’est que, malgré nos différences d’âge, notre vécu sous les armes, en temps de paix comme en temps de guerre, professionnels ou appelés nous restions toujours fidèles à notre devise «Unis comme au Front».

Vive l’Union Nationale des Combattants

Je vous remercie

Date de dernière mise à jour : 13/06/2018