2022 CENTENAIRE DE Mr BERTHOME

Une cérémonie exceptionnelle pour un vétéran centenaire d’exception

Ce lundi 4 avril 2022, jour de l’anniversaire de Marcel Berthomé, une cérémonie aussi généreuse que solennelle a célébré le parcours du soldat, du sportif et de l’élu dans son village natal de Saint-Médard-de-Guizières, dans le Libournais.

Cela fut l’occasion en particulier de retracer la carrière militaire de cet ancien commandant de l’Armée de l’air et de l’espace.

A 16 ans, en 1938, il réussit le concours d'entrée à l'école des apprentis mécaniciens de l'Armée de l'air de Rochefort qu’il intégrera en avril 1939.

A l'école de Nîmes Il est breveté mécanicien radiotélégraphiste le 1er juin 1940. Il est classé 12e parmi les 20 meilleurs dont les excellentes notes permettent de prétendre à une affectation en unité aérienne.

Embarqué à Marseille le 19, il débarque à Oran le 21 juin 1940, veille de la signature de l'armistice avec l'Allemagne.

Il réalisera son rêve de voler lors de son affectation au Groupe de bombardement 2/32 à Agadir au Maroc où il volera sur le Douglas DB7 Boston qui équipe cette unité.

En novembre 1942 a lieu le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord.

Finalement, affecté au Groupe de bombardement 1/25 Tunisie, il embarque à Alger pour la Grande Bretagne le 25 novembre 1943

Le GB 1/25 Tunisie et le GB 2/23 Guyenne, les fameux Groupes Lourds, tous deux arrivés d'Afrique du Nord sont intégrés dans le Bomber Command de la Royal Air Force

Mr Berthomé, en tant que radio passera en 6 mois par les bases écoles de Madley (Pays de Galles), AFU Dumfries (Sud de l'Ecosse), OTU Lossiemouth (Nord de l'Ecosse) et HCU Rufforth (Nord du Yorkshire) avant de rejoindre en juin 1944 la base aérienne d'Elvington, près de York d'où opèreront les Groupes Lourds français. Il effectuera 38 missions au dessus de l'Allemagne sur bombardier quadrimoteur HALIFAX.

Il est à noter que pendant cette campagne, 1 équipage sur 2 du Bomber Command n’est pas rentré de mission, abattu par la DCA ou la chasse ennemie.

A la fin des hostilités il rejoint la France et quitte l'armée de l'air en 1946 pour l'école des navigants d'Air France.

Il retrouve l'Armée de l'air en 1952 au sein de CIET, le Centre d'Instruction des Équipages de Transport de Toulouse-Francazal

Il est ensuite affecté au groupe de transport 2/64 Anjou en Extrême Orient où il effectuera des missions de transports de matériels, de personnels, des parachutages sur l'Indochine, le Cambodge, le Laos.

Entre autres, il survolera Dien Bien Phu pendant les attaques ennemies dans le cadre de largages de matériels jusqu'à la fin des combats.

En septembre 1954, de retour d'Indochine, il rejoint le Centre d'Expertise Aérienne Militaire de Mont de Marsan et participe aux essais des matériels de communication du Nord 2501.

De 1955 à 1962, les mutations vont se succéder: à Brazzaville, en 1955, avec des missions sur le Congo, le Gabon, le Cameroun, la Centre-Afrique, le Tchad, des opérations sur le Tibesti où il vole sur Junkers 52 et sur DC 3, au Centre d'essais en Vol de Cazaux avec des vols sur Gloster Météor et Vautour2B, au Groupe Aérien Mixte Outre Mer de Bamako avec des missions sur le Sénégal, le Niger, la Mauritanie, la surveillance de  la frontière algérienne en vue de repérer les pénétrations de troupes et d'armes au profit des rebelles, et à l'Escadron d'Outre Mer EOM 81 sur la Base Aérienne 164 d'ATAR en Mauritanie, où il vole sur Dassault 315.

Revenu en France, il est affecté en 1962 au Groupement Instruction Cadres sur la base aérienne 702 d'Avord pour obtenir le brevet supérieur de navigation aérienne et effectuer le stage de commandant de bord. Il demandera et obtiendra sa mutation avec famille à Réganne (Algérie).

Sa dernière affectation sera le poste d'adjoint au chef des opérations de l'escadron Outre-Mer 88 de Djibouti qu'il quittera en 1968.

Il fera valoir ses droits à la retraite en 1973 et sera promu au grade de commandant de réserve.

Il totalise plus de 7500 heures de vol et 454 missions de guerre

Il est l’un des rares militaires français à porter en plus de la Médaille militaire qui est la plus haute distinction militaire française destinée aux sous-officiers et aux soldats, la Légion d’honneur qui est la plus haute distinction française.

Il est également décoré de la Croix de guerre 39-45 avec quatre citations dont deux avec palme et la Croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec quatre citations dont trois avec palme.

Pour les 100 ans de Marcel Berthomé, étaient présents Mireille Conte-Jaubert, maire de Saint-Médard-de-Guizières, Alexander Lipscomb, consul des USA, Danielle Ducos, vice-consule adjointe pour le consulat Britanique, Philippe Buisson, maire de Libourne, le colonel Ludovis Louriou, commandant de la base aérienne 106 de Mérignac et Jean-Marc Furlan, actuel entraîneur de l’AJ Auxerre, autrefois à la tête du FC Libourne/Saint-Seurin

 

La cérémonie militaire fut ponctuée du passage basse-altitude de 2 Rafale en provenance de Saint Dizier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Berthome 100 ans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Officiels berthome

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passage 2 rafale berthome

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 15/05/2022