Le 23 Aout 2021, à l’invitation de Joël Le Cloitre, Président de  l’Union Nationale des combattants de la Gironde, en collaboration avec l'UNC et la Municipalité de La Teste de Buch,  les autorités civiles et militaires ainsi que les associations patriotiques, se sont rassemblées à la nécropole nationale du Natus à La Teste de Buch pour rendre un hommage aux troupes Africaines et plus particulièrement aux tirailleurs sénégalais, morts pour la France au cours de la première et seconde guerre mondiale.

Après un bref historique, le Président Le Cloitre a rappelé le rôle important tenus par les troupes africaines, dont les Tirailleurs Sénégalais, lors des deux conflits mondiaux. Cette Terre de France, loin de leur Pays, loin des leurs, loin de leurs racines, fut leur tombeau. Nombres de bataillons ou de régiments africains furent décimés soit par l’ennemi, soit par la maladie comme en 1917 au camp du Courneau à La Teste de Buche.

Madame Aïssata DIA, Cheffe de l’agence consulaire du Sénégal à Bordeaux, à souligné l’importance du sacrifice consenti par les militaires des territoires coloniaux français dans les divers conflits et a émis le souhait qu’il ne soit jamais inscrit dans un processus d’oubli. A ce titre, elle remercia l’UNC d’avoir initié et instauré cette journée du 23 Aout comme journée dédiée au Tirailleurs Sénégalais.

Pour clôturer les interventions, monsieur Ronan Léaustic, sous-préfet d’Arcachon, assura à l’auditoire que l’Etat, conscient du rôle des troupes venues des territoires d’outre-mer, entend assurer le devoir de mémoire en poursuivant, par le biais de l’Office Nationale des Combattant (ONAC), la pérennisation des lieux de souvenir et de recueillement dédiés aux militaires et civils morts pour la France.

Ce lieu de mémoire dédié aux Tirailleurs Sénégalais, mais aussi, aux troupes américaines et russes, doit rester un lieu de souvenir et de recueillement que les jeunes générations doivent s’attacher à protéger et à défendre.

Les trente drapeaux présents ont rendu hommage aux morts « du Natus ».

Après l’Hymne national et après les remerciements aux porte-drapeaux, c’est « le Chant des Africains » qui clôtura la cérémonie. 

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Les autorités civiles, militaires et religieuses

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Discours du Président Le Cloitre

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Intervention de Madame DIA, cheffe de l'agence consulaire de la République du Sénégal à de Bordeaux

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Allocution de monsieur le Sous Préfet d'Arcachon, Ronan Léaustic

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Dépot de Gerbe - UNC -

ALLOCUTION DU PRESIDENT DE L'UNC DE LA GIRONDE

Mesdames et messieurs…..

Merci aux différentes autorités civiles et militaires présentes ou représentées d’avoir répondu à notre invitation, ceci montre, j’en suis sûr, votre attachement et votre intérêt à tout ce que représente et accompli le monde combattant.

 Depuis 17 ans, le 23 août est inscrit dans nos agendas. Cette date, c’est celle de notre rendez-vous annuel, ici, pour exprimer notre reconnaissance envers les Tirailleurs Sénégalais. C’est par eux et pour eux que nous nous sommes réunis, nous leurs devons beaucoup, nous ne l’oublieront jamais !

Une parenthèse dans mon intervention, pour expliquer la présence du fanion du 87° Bataillon de Tirailleurs Sénégalais porté aujourd’hui par un jeune garçon.                              

  • Environ 144 de ces bataillons ont vu le jour entre 1914 et 1918.
  • Crée en fin avril 1917, le 87ème  BTS quitte La Teste pour rejoindre la zone des armées vers la gare de Creil pour être rattaché au 1er  Corps d’Armée Colonial et affecté ensuite à la 2ème Division d’Infanterie Colonial. 
  • Compte tenu des pertes et des blessés, ce bataillon est dissous fin mai 1917 et les effectifs restants sont reversés dans d’autre bataillons ou régiments coloniaux.   

Pour ceux qui nous rejoignent seulement maintenant, il faut rappeler que c’est par un décret signé par l’Empereur Napoléon III en 1857 que les Tirailleurs Sénégalais ont été créés donnant à la mère patrie alors, des dizaines de milliers de soldats Africains, qui ont généreusement combattu au côté des Français Métropolitains, la grande Guerre, celle de 1914-1918 a vu leur bravoure, que ce soit aux sorties des tranchées à Verdun en 1916, à la reprise du Fort de Douaumont, en avril à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames ou aussi  lors de l’offensive allemande  de juillet-août 1918, qui correspond à la second bataille de la Marne, la ville de Reims a été défendue et sauvée par le Premier Corps d’Armée coloniale, qui comptait 9 bataillons de tirailleurs sénégalais !

 

 

 

 

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Les autorités civiles, militaires et religieuses entourées des porte-drapeaux

 

 

 

 

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Remerciements aux porte-drapeaux

 

 

 

 

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Monsieur Ronan Léaustic, sous-préfet d'Arcachon et Joël Le Cloitre,Président de l'UNC de la Gironde

Chaque fois que la liberté de la France a été en jeu, les Africains ont été à ses côtés. Chaque fois que la France s’est retrouvée au bord du gouffre, prête à sombrer et disparaître, chaque fois que la République semblait elle-même défaillir et que l’espoir avait déserté les esprits et les cœurs, c’est sur la terre d’Afrique, qu’elle est venue chercher le recours.

Inclinons nous avec respect et reconnaissance, devant la mémoire de ces hommes qui ont tout donné, en particulier au cours des deux grandes guerres mondiales, pour que la France ne soit pas simplement libre, mais qu’elle continue à vivre et à exister.

Ils avaient vingt ans. Ils venaient du Sénégal, du Mali, du Burkina, de la Côte d’ivoire, du Niger, du Tchad ou du Cameroun. Ils avaient rejoint l’Armée d’Afrique, la Division Leclerc ou la 1ère Armée. Ils avaient l’âge où l’on a d’autres rêves, d’autres projets, d’autres espoirs que d’aller mourir sur une terre lointaine. Ils ont quitté tout ce qu’ils aimaient, les paysages qui les avaient vus grandir, leur famille, leurs amis. Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont fait tous les sacrifices, jusqu’au sacrifice suprême.

Il n’y a rien de plus dur d’avoir vingt ans, de devoir porter des armes, de combattre et de mourir.

Il n’y a rien de plus dur que de le faire, loin de chez soi, sur les champs de bataille de la Meuse ou pendant l’hiver froid de la campagne d’Alsace.

Ces hommes, qui ont tout donné, ont écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de France, l’une des plus belles pages de l’histoire du monde, celle où rien ne compte plus que de combattre pour la liberté.

Mais si nous sommes là aujourd’hui, réunis par le désir de nous sentir frères d’armes pour certains qui survivent, combattants de cette époque, mais aussi plus généralement par l’amitié qui perdure intacte, malgré l’indépendance décidée entre nos deux pays, c’est avant tout pour honorer la mémoire de ceux qui sont morts et furent enterrés ici.

Maintenant, en 2021, une vision apparait peu à peu: ces Africains n’étaient-ils pas les précurseurs de ces combats qui éprouvent maintenant leur continent et qui juste retour de l’histoire, on les voit reprendre les combats à nos côtés pour que leurs libertés et la paix y soit maintenues.

Plus que tout autre pays européen, la France est présente en Afrique, naturellement semble-t-il, pour l’aider à se préserver des ravages du totalitarisme et de la barbarie, qui du Moyen Orient s’étendent au continent Africain, c’est un cas de figure nouveau dans l’échiquier des forces armées. Nous ne pouvons pas ici nous étendre sur cette problématique, mais l’évoquer nous permet de dire combien nous nous sentons solidaires de nos amis Sénégalais, au-delà de nos deux pays, car c’est la paix dans le monde avec ses libertés qui est en question !

Nous avons, aujourd’hui, en Afrique et en France, à porter cette mémoire, à l’honorer et à la transmettre.

Nous le faisons avec un sentiment de respect : celui que les fils doivent à leur père.

Nous le faisons avec reconnaissance et gratitude, celles que l’on réserve au héros.

C’est la plus belle façon de rendre hommage aux tirailleurs sénégalais dont nous sommes venus honorer aujourd’hui la mémoire.

Gloire et immortalité aux Tirailleurs Sénégalais »

Vive l’amitié franco-sénégalaise !

 

En cliquant sur le lien ci-dessous vous pourrez accéder à toutes les Photos de la Cérémonie.

Photos prises et publiées par notre camarade Jacques LALANNE - UNC La Teste de Buche, que nous remercions.

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Date de dernière mise à jour : 01/09/2021